Un message de Dominic Leclerc

La vie, la chasse à l’orignal, la mort, le véganisme et l’alimentation territoriale. Lors de ma première chasse à l’orignal, je me suis posé l’inévitable question « est-ce que j’en serai capable? » Est-ce que je pourrai, si l’occasion se présente, être le bourreau de ce majestueux animal? Premièrement, le terme bourreau est particulièrement mal choisi et je vais vous expliquer pourquoi. D’abord, il y a ces marches en forêt et ces arrêts pour écouter le silence. C’est très bruyant, le silence. Puis, il y a ce constat : je suis un nigaud en forêt. Je respire fort, je fais du bruit et, après deux jours, je pue. Je pue l’humain. Ma peau sent l’humain, mon linge sent l’humain et je traîne cette odeur partout où je vais. Première leçon d’humilité, je ne suis extraordinairement PAS dans mon élément. Fascinant quand même. Je suis né ici, dans ce territoire, mon corps l’habite depuis quelques dizaines d’années et, au fond, je suis un étranger dans la forêt qui m’entoure.

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