8 H 40 – Adaptation de la faune à l’aménagement de la forêt

Gabriel Pigeon , Ph.D.,
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)

BIOGRAPHIE
Gabriel Pigeon travaille actuellement à l’UQAT en écologie et en gestion de la faune. Il s’intéresse à la manière dont les perturbations humaines entraînent des changements dans les pressions de sélection et provoquent des changements dans les caractéristiques des populations de mammifères sauvages, ainsi que dans la manière dont ces modifications dans les caractéristiques peuvent influencer la dynamique des populations. Pour explorer ces problématiques, il utilise les données issues des systèmes de suivi individuel à long terme (Lynx, mouflons d’Amérique et rennes) et de la modélisation.

CONFÉRENCE
L’exploitation forestière entraîne diverses altérations du paysage boréal, comme une réduction de l’âge de la forêt, une diminution de la dominance des conifères, une diminution des chicots et des débris ligneux et une augmentation de la couverture latérale. Elle implique également la présence d’un réseau de routes à travers le territoire. Face à de tels changements, la faune boréale doit évoluer, s’adapter : soit se déplacer, soit s’éteindre. Dans un contexte marqué par les perturbations anthropiques, notamment la foresterie et les changements climatiques, cette conférence explorera la capacité d’adaptation de la faune. Au-delà des simples décomptes, elle mettra en avant une approche centrée sur l’individu pour mieux comprendre les mécanismes d’adaptation des espèces.

9 H 10 – Plan de gestion et situation de l’orignal en Abitibi-Témiscamingue

Ambroise Lycke, M. Sc. Biol. | Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

BIOGRAPHIE
Ambroise Lycke est un passionné de plein air qui cumule plus de 20 ans d’expérience professionnelle en biologie et en gestion. Au niveau académique, il détient un baccalauréat en écologie et a complété une maîtrise en biologie à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, qui portait sur l’effet d’activités forestières sur la faune. Au niveau professionnel, après avoir œuvré en gestion de milieux naturels et en concertation régionale, il a joué un rôle de premier plan dans la création du parc national d’Opémican, d’abord comme responsable de la conservation et ensuite comme directeur. Du même souffle, il a aussi assuré la direction du parc national d’Aiguebelle pour les dernières années de son mandat. Depuis maintenant un an, il est responsable de la gestion de la grande faune en Abitibi-Témiscamingue au MELCCFP.

CONFÉRENCE
Plus gros cervidé au monde, l’orignal est une espèce majestueuse chassée en Amérique du Nord depuis des temps immémoriaux. Aujourd’hui, la chasse à l’orignal demeure profondément ancrée dans les mœurs témiscabitibiennes, rassemblant près de 25 000 adeptes chaque année. Un nouveau plan de gestion de l’espèce est actuellement en élaboration au Québec et sera mis en œuvre en 2026. Cette conférence dressera l’état des connaissances actuelles de la situation de l’orignal au Québec, plus spécifiquement en Abitibi-Témiscamingue. En finissant, les mesures envisagées pour le prochain plan de gestion de cette espèce emblématique de nos forêts seront présentées et discutées.

9 H 40 – Foresterie et faune

Francis Perreault, ing. f. | Domtar

BIOGRAPHIE
Titulaire d’un baccalauréat en aménagement et environnement forestiers (2006), Francis Perreault est membre de l’Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec (OIFQ) depuis 2007. Il œuvre dans le domaine forestier depuis 1998 en Abitibi-Témiscamingue et au Nord-du-Québec, avec une expertise qui couvre une large gamme de fonctions, allant de la récupération manuelle de bois marchand à des rôles clés tels que débroussailleur, reboiseur, journalier d’usine de transformation, superviseur en reboisement et en travaux sylvicoles, ainsi qu’ingénieur forestier responsable des travaux sylvicoles. Sa carrière l’a également amené à occuper des postes de superviseur et d’ingénieur en planification et opérations forestières, pour finalement devenir directeur en foresterie et environnement.

Engagé dans la communauté, il est membre de la Coopérative de solidarité en recherche et développement forestier de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec depuis 2014, où il a assumé les fonctions de secrétaire de 2015 à 2019 et de président depuis décembre 2019. Il est également membre du conseil d’administration de l’Association des Forestiers du Témiscamingue (AFAT) depuis 2018.

CONFÉRENCE
Dans le cadre de cette conférence, nous aborderons la préservation de la faune en soulignant les mesures de protection mises en œuvre par les entreprises forestières conformément au Règlement sur l’aménagement durable des forêts (RADF). Nous discuterons également des initiatives mises en place par l’entreprise Domtar pour favoriser l’harmonisation des activités forestières avec les utilisateurs du territoire, en tenant compte des préoccupations locales et des bonnes pratiques de gestion durable. Cette conférence sera l’occasion d’échanger sur les défis et les solutions permettant de concilier exploitation forestière et préservation des écosystèmes.

10 H 30 – Vision et pratiques autochtones dans la gestion forestière

Éliane Grant, M. Sc. Biol.

BIOGRAPHIE
Eliane Grant détient une maîtrise en écologie à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), est biologiste de la faune au département d’Environnement et travaux de remédiation du Gouvernement de la Nation Crie et professeure invitée à l’École d’études autochtones (UQAT). Son travail et ses recherches portent sur les perturbations du territoire affectant les pratiques culturelles et les espèces fauniques d’intérêt pour les Eeyouch (Cris), en mettant l’accent sur le lien entre les connaissances traditionnelles et la science. Elle réalise également divers projets sur la faune et l’environnement avec les communautés cries et assiste les utilisateurs du territoire lors des consultations gouvernementales.

CONFÉRENCE
Les savoirs ancestraux offrent des perspectives uniques et essentielles pour une gestion durable des ressources fauniques. Cette présentation soulignera la vision et les pratiques autochtones en foresterie, en valorisant l’importance et la valeur ajoutée de l’intégration des connaissances traditionnelles dans l’élaboration des politiques et dans les décisions en matière de gestion forestière et de concertation. Elle abordera des initiatives comme la plantation de saules pour les orignaux, visant à améliorer l’habitat de cette espèce emblématique de la culture crie. Cette conférence représente une occasion unique d’apprendre tout en s’engageant dans un dialogue enrichissant, alliant acceptation sociale, respect des Premières Nations et foresterie durable.

11 H 00 – Chasse et foresterie : Cohabiter et préserver la qualité des habitats fauniques

Pierre Auger, vice-président | Fédération des chasseurs et pêcheurs de l’Abitibi-Témiscamingue

BIOGRAPHIE
Pierre Auger, Témiscamien–Abitibien de naissance (Rouyn-Noranda), pratique la chasse en famille depuis toujours. Il siège au conseil d’administration de l’Association des chasseurs et pêcheurs de Rouyn-Noranda et participe à plusieurs comités locaux, dont la table GIRT. Moniteur en maniement d’armes à feu et responsable de champ de tir, il est président depuis 2025 de la Fédération des chasseurs et pêcheurs de l’Abitibi-Témiscamingue. Il a également contribué aux travaux provinciaux de la FEDECP sur les abris sommaires (2018-2024). Son engagement vise à faire progresser les dossiers liés à la chasse et à la pêche, tout en encourageant une pratique sécuritaire par la formation.

CONFÉRENCE
Cette conférence traitera de la chasse à l’orignal et aux petits gibiers, en abordant les enjeux de cohabitation entre les activités forestières, la pratique de la chasse et la préservation de la qualité des habitats fauniques. Les liens entre la santé des écosystèmes forestiers et la pratique de la chasse seront explorés, tout en proposant des solutions pour favoriser la collaboration entre chasseurs, forestiers et autres acteurs du territoire. L’impact de la régénération forestière après coupe, la protection des zones sensibles, la prise en compte des corridors fauniques, les chemins forestiers et la gestion des camps de chasse seront également abordés afin d’assurer un équilibre entre exploitation et conservation pour garantir une chasse durable.

16 H 00 – Conférence d’avant cocktail : Habitat du loup

Samuel Rosner | Au Centre de découverte du Parc national d’Aiguebelle

BIOGRAPHIE
Passionné de nature, Samuel Rosner a réalisé son doctorat sur l’importance du frêne pour la biodiversité dans les forêts ripariennes. Il réalise maintenant un stage postdoctoral à l’université du Québec en Outaouais sur l’estimation des densités de population de grands canidés.

CONFÉRENCE
Le loup occupe une place importante dans les écosystèmes nord-américains. Pour mieux comprendre son rôle et celui des autres grands canidés au Québec, une équipe dirigée par la professeure Angélique Dupuch (UQO) mène un projet de recherche auquel participe le parc national d’Aiguebelle. Ce projet repose sur des méthodes non-invasives telles que les pièges photographiques, les enregistrements acoustiques et les analyses génétiques.

Il vise quatre objectifs : estimer les paramètres démographiques (taille des meutes, nombre de louveteaux, etc.), étudier la connectivité génétique entre différentes populations, évaluer le niveau d’hybridation entre loups et coyotes, et déterminer l’effet de cette hybridation sur leur régime alimentaire. Ces connaissances permettront de mieux documenter l’écologie des canidés au Québec et d’accompagner les efforts de gestion et de conservation.

Le parc d’Aiguebelle apporte une contribution précieuse à cette initiative, en représentant un territoire clé pour suivre l’évolution des populations dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue.

Stéphanie Brousseau

Marco Richard

ATELIER
On connaît tous le castor comme un infatigable travailleur, mais il peut être nuisible aux opérations humaines en forêt en obstruant les ponceaux, causant des inondations et l’érosion de chemins et terrains. La déprédation est une solution à ces problématiques, mais saviez-vous que la capture mortelle des castors n’était pas la seule solution proposée par les trappeurs ?

Stéphanie Brousseau, trésorière de l’Association des trappeurs de l’Abitibi-Témiscamingue MRC Abitibi et administratrice pour Trappeuses du Québec, fait partie d’une relève fière et engagée dans le domaine du piégeage. C’est avec passion qu’elle partage ses expériences et apprentissages constants de l’exploitation de la fourrure comme ressource naturelle.

Marco Richard, retraité en environnement pour Agnico Eagle, est aujourd’hui président de l’Association des trappeurs de l’Abitibi-Témiscamingue MRC Abitibi. Trappeur depuis de nombreuses années, il est dans l’industrie de l’achat et vente de fourrure et il opère également la Tannerie Artisanale.

Lors de cette démonstration, l’installation et l’entretien d’un protecteur de ponceau seront expliqués pour promouvoir une solution complémentaire au piégeage du castor. Cette alternative est durable et plus économique à long terme, tout en respectant les normes environnementales pour minimiser l’impact sur les écosystèmes aquatiques.

Luc Farrell

BIOGRAPHIE
Élevé dans une famille proche de la nature, Luc Farrel se passionne pour la photo animalière et les animaux depuis l’enfance. Photographe et cinéaste à temps plein depuis huit ans, il collabore avec Nature Sauvage ainsi qu’avec des productions pour National Geographic, la BBC, CBC et Apple TV. Il a récemment été directeur photo pour un documentaire sur la forêt boréale réalisé par Pascale Ferland. À travers ses images, il cherche à révéler la beauté et la fragilité du monde sauvage.

ATELIER
Lors de cet atelier, Luc partagera son parcours, ses images les plus marquantes, ainsi que les histoires fascinantes qui se cachent derrière quelques clichés. Il dévoilera également les coulisses techniques de la photographie animalière : patience, choix du matériel, gestion de la lumière et du mouvement… autant de défis que de secrets de terrain pour capturer l’instant juste. Une invitation à plonger dans l’intimité du monde sauvage, à travers le regard d’un passionné de nature et d’image.

Julie Arseneault

BIOGRAPHIE
Julie Arseneault est biologiste et botaniste spécialisée dans les mousses. Elle a obtenu un baccalauréat en biologie à l’UQAM, suivi d’une maîtrise à l’UQAT, complétée en 2012 sous la supervision de la Dre Nicole Fenton. Depuis, elle assiste cette dernière dans l’organisation des travaux de terrain et de laboratoire.
Récemment, l’UQAT a été choisie pour devenir le dépositaire de l’importante collection biologique du camp-école Chicobi, dont Julie assure désormais la responsabilité.

ATELIER
Le kiosque des collections Chicobi vous invite à plonger dans l’univers fascinant de la conservation biologique. À travers une exposition captivante, il propose un regard critique et réfléchi sur la valeur scientifique, éducative et patrimoniale des spécimens issus des collections, utilisés comme outils essentiels par les chercheuses, chercheurs et autres acteurs engagés dans la protection des écosystèmes et des habitats fauniques. L’avenir des collections naturalistes, dont celle de Chicobi récemment confiée à l’UQAT, fera également l’objet de réflexions. Une sélection représentative de spécimens, provenant de divers habitats forestiers typiques du territoire, sera présentée afin d’illustrer concrètement l’importance de leur conservation et de leur mise en valeur.

Pour compléter l’expérience, une courte excursion botanique guidée sera offerte aux participantes et participants, leur permettant d’observer sur le terrain certaines des espèces présentes dans la collection.

Réjean Deschênes

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Texte à venir.

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Maxime Perron, Ariane Barette et Sabrina Cloutier

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