LE TRAVAIL TRIPPANT DE VLADIMIR : CULTIVER LES ARBRES DU QUÉBEC
Par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts
Le parcours de Vladimir
J’ai toujours aimé les arbres. Je me rappelle qu’on en plantait à l’occasion, ma mère et moi, et qu’on en déplaçait pour embellir la forêt et mettre en valeur sa biodiversité. On était motivés! Ça m’a donné le goût de travailler avec les arbres.
À l’époque, ma mère travaillait à la pépinière de Berthier. Un printemps, je suis allé donner un coup de main en période de pointe, où les besoins sont grands mais brefs. J’ai aimé l’expérience et l’ambiance. J’ai donc renouvelé ma participation chaque année, jusqu’au jour où un poste s’est ouvert. J’ai alors décidé de quitter mon travail en biologie-écologie à Montréal pour me joindre à l’équipe (en fait, j’ai étudié en biologie-écologie et j’étais animateur scientifique au Jardin botanique de Montréal).
J’ai commencé en 2012 comme ouvrier en irrigation, puis, quelques années plus tard, j’ai postulé un emploi de technicien en production feuillue en récipients, et je l’ai obtenu. Depuis 2017, je suis le fier responsable de la production annuelle de 900 000 plants feuillus (chêne à gros fruits, érable à sucre, érable rouge, bouleau jaune) dont une partie est réservée au Mois de l’arbre et des forêts pour la distribution à la population.
Vladimir Rousse, technicien de production de plants Pépinière gouvernementale de Berthierville
Le poste de technicien en production, c’est quoi?
Le mot clé pour résumer mon travail est « planification ». Je planifie l’ensemble des étapes et des échéanciers de tous les travaux nécessaires – et ils sont nombreux – à la production de feuillus en récipients requis par les clients reboiseurs du Ministère.
Le point de départ est l’utilisation de semences de qualité qui proviennent de plusieurs sources. Déjà adaptés aux conditions et au climat des secteurs d’où proviennent les semences, les plants produits sont destinés à être reboisés en ces zones écologiques. On favorise ainsi grandement la reprise et la survie de ces rejetons qui enrichiront le territoire, puisqu’ils ont tout le bagage pour bien partir dans la vie.
Mon travail consiste à démarrer ces productions de plants, à les entretenir, à les éduquer, à les soigner, à les emballer et à les entreposer jusqu’à leur livraison en parfaite santé aux clients. De plus, je n’haïs pas mettre la main à la pâte. J’aime être sur le terrain.
Les préférences dans son travail
J’aime à peu près tout ce que je fais. De l’ensemencement à la qualification, en passant par l’irrigation, la fertilisation et l’extraction, j’ai toujours hâte à la prochaine opération. C’est très stimulant.
Je suis conscient de profiter de l’expertise développée à travers le temps par le personnel, mais il y a toujours place à de la nouveauté. Les esprits créatifs peuvent s’épanouir ici. Chaque année, voir partir ces jeunes plants d’arbres qui poursuivront leur vie et leur croissance partout au Québec, est très gratifiant.
Les défis quotidiens
- Des défis, il y en a chaque semaine, voire chaque jour. Les gens pensent que c’est facile ce qu’on fait, mais ça ne l’est pas et c’est ça qui est le fun!
Les caprices de la météo, nous y sommes habitués. Gel tardif ou hâtif, manque de neige, canicule, sécheresse : tout peut arriver. Contrôler davantage la production malgré les intempéries nous permettrait d’allonger un peu la saison de croissance. - Mécaniser certaines tâches permet de combler en partie le manque de main-d’œuvre.
- Développer des trucs pour utiliser toujours moins de pesticides ou d’insecticides.
Son employeur, la pépinière de Berthierville
Notre pépinière est centenaire, et la vue de ces bâtiments d’époque parfaitement entretenus confère au lieu une atmosphère historique mythique. C’est ici que sont produits tous les feuillus du gouvernement. On parle de 1,5 M de feuillus (900 000 en récipients et 600 000 en racines nues). Nous produisons également des conifères.
La production sert essentiellement à la forêt publique, la forêt privée, le Mois de l’arbre et des forêts et les besoins particuliers de nos chercheurs forestiers.
«Une façon de présenter la mission des pépinières gouvernementales, c’est de fournir les meilleurs plants possibles pour assurer la diversité et la résilience de nos forêts du Québec et favoriser leur renouvellement, leur adaptation aux changements, leur pérennité et leur diversité génétique. Bref, les garder en santé et belles!»
Les atouts pour travailler dans ce domaine
Différents métiers sont nécessaires au bon fonctionnement d’une pépinière : de technicien à ouvrier, de pépiniériste à mécanicien, ils sont tous essentiels. En période de pointe, une centaine d’employés travaillent sur le site. La majorité des postes sont saisonniers, ce qui permet de combiner son emploi à d’autres projets professionnels ou personnels.
Les prérequis : aimer se mettre les mains dans la terre, être travaillant, polyvalent et débrouillard et aimer travailler à l’extérieur. Vous vous reconnaissez? Joignez-vous à l’équipe pour évoluer dans un environnement attrayant et positif, où nous créons de merveilleux plants qui deviendront grands!
